Histoire. Reprise d’un excellent article du Nouvel. Obs, qui rappelle à quel point nous marchons souvent au bord du précipice… A méditer. Réunion de l’excom, le comité secret établi par Kennedy, au début de la crise de Cuba. On savait que le monde, le 2. Watch Lockout Online Freeform. Cuba – avait échappé de justesse à l’apocalypse nucléaire. Cinquante ans après, les témoignages d’acteurs de la crise et les informations des archives américaines et soviétiques révèlent que des incidents demeurés inconnus ont failli provoquer la déflagration, à l’insu même de Kennedy et de Khrouchtchev. Enquête publiée dans le Nouvel Observateur du 1.
Ce fut le jour « le plus dangereux de l’histoire de l’humanité », a dit, à l’époque, un conseiller de John Kennedy. Il ignorait à quel point il avait raison.
Le samedi 2. 7 octobre 1. Cuba, le monde est passé très près d’une guerre thermonucléaire qui aurait provoqué des dizaines de millions de morts et détruit la civilisation moderne. Bien plus près, en fait, que les acteurs du drame et les historiens de la guerre froide ne l’ont cru pendant des décennies. On savait depuis longtemps que plusieurs événements auraient pu conduire, il y a tout juste cinquante ans, à un affrontement atomique que ne souhaitait aucun des deux chefs ennemis, ni Kennedy ni Khrouchtchev. Mais il a fallu attendre l’ouverture d’archives restées longtemps secrètes, le récit de témoins qui n’avaient pas encore parlé et les découvertes de chercheurs obstinés pour connaître les derniers secrets de ce « samedi noir » : des péripéties jusqu’ici inconnues auraient pu provoquer, ce jour- là, le déclenchement de cette conflagration ultime.
Et c’est grâce à d’incroyables hasards et au sang- froid de personnalités exceptionnelles, célèbres ou anonymes, que la troisième guerre mondiale n’a pas éclaté ce 2. Treize jours plus tôt, le 1. Kennedy est sous le choc : le Kremlin avait juré qu’il ne déploierait pas de telles armes à Cuba. Et en septembre, alors qu’en catimini les navires soviétiques transportant les engins de mort étaient déjà en route, la CIA avait assuré à la Maison- Blanche que jamais Moscou n’entreprendrait une telle opération. Un double camouflet pour le président des Etats- Unis.
L’honneur et l’autorité du jeune chef du monde libre sont en jeu. Photo de site de missiles prise d’un avion espion. Le 2. 2 octobre, JFK exige, dans un discours alarmiste à la télévision, le retrait de ces missiles. Pour montrer sa détermination, il ordonne un blocus militaire de l’île et demande à son armée de « sepréparer à toute éventualité».
Le numéro un soviétique, Nikita Khrouchtchev, qui a décidé ce déploiement secret sous le nom de code d’opération Anadyr, répond que cette quarantaine est « un acte d’agression » qui risque de provoquer une «guerre nucléaire mondiale ». Il refuse d’obtempérer : les missiles restent. Du coup, le patron de la Maison- Blanche met ses forces stratégiques en alerte maximale, à Defcon 2, le dernier stade avant la première salve atomique. Soixante B- 5. 2 américains bourrés de bombes thermonucléaires tournent sans relâche dans le ciel d’Europe, à quelques kilomètres de la frontière soviétique. Ils n’attendent qu’un ordre pour la franchir et vitrifier les grandes villes d’Union soviétique. Watch All-Star Superman Streaming. Ce n’est pas tout.
Le vendredi 2. 6, la crise est encore montée d’un cran. La CIA a établi qu’à Cuba cinq batteries de missiles nucléaires sont désormais prêtes à l’emploi. Selon l’agence de renseignement, les Soviétiques peuvent, en quelques minutes, tirer de l’île castriste l’équivalent de centaines de bombes d’Hiroshima sur New York et Washington. Le compte à rebours est lancé.
L’état- major américain supplie Kennedy de frapper le plus vite possible Cuba et ses sites atomiques, puis d’envahir l’île afin de se saisir des missiles et de renverser le régime castriste une fois pour toutes. Le président résiste. Il ne veut pas donner son feu vert. Pas encore. Khrouchtchev croit – et c’est une erreur colossale ! Kennedy a pris la décision de frapper. Castro vient de lui écrire une lettre désespérée, dans laquelle il l’assure que les Américains vont attaquer son île dans « vingt- quatre à soixante- douze heures ».
Search or upload videos. Popular on YouTube: Music, Sports, Gaming, Movies, TV Shows, News, Spotlight. Browse Channels. We would like to show you a description here but the site won’t allow us. A hedge is an investment position intended to offset potential losses or gains that may be incurred by a companion investment. In simple language, a hedge is used to.
Il le supplie de bombarder le premier – avec les missiles atomiques installés sur son île et qui sont déjà pointés vers les grandes villes de la côte Est. Comme Kennedy, Khrouchtchev tergiverse. Mais à l’évidence, des deux côtés, sous la pression du Pentagone ou des Cubains, la moindre étincelle peut tout déclencher. Cette fois, nous étions vraiment à deux doigts d’une guerre nucléaire », confiera Khrouchtchev dans une étonnante conversation tenue au Kremlin quelques jours plus tard et qui vient d’être publiée pour la première fois (voir encadré plus bas). Sous- marin soviétique B- 5. Caraïbes. Cette étincelle, ce déclic fatal, peut venir des profondeurs de la mer des Caraïbes.
Ce 2. 7 octobre 1. B- 5. 9, Valentin Savitsky, est traqué par les navires de guerre américains chargés du blocus, deux jours qu’il n’a pas pu remonter à la surface rafraîchir l’air irrespirable de son submersible vieillot. La température ambiante dépasse les 5. Dark Power Online Putlocker there. C. Le gaz carbonique produit par le moteur Diesel provoque l’évanouissement des membres de l’équipage. Et, plus angoissant encore, cela fait vingt- quatre heures que Savitsky n’a pu communiquer avec Moscou.
Or les dernières nouvelles étaient alarmantes : on parlait d’un confit imminent. A- t- il déjà commencé ? Comment savoir, à des centaines de mètres sous l’eau ?
Soudain, le commandant et ses hommes entendent cinq formidables explosions, juste au- dessus du sous- marin, puis cinq autres. Est- ce la guerre ? En réalité, ce ne sont que des charges « creuses » lancées par les destroyers américains « USS Beale » et « USS Cony ». Ils veulent contraindre le submersible soviétique à remonter à la surface, et non le détruire. Pour éviter toute méprise, le secrétaire américain à la Défense Robert Mc.
Namara avait demandé que l’on prévienne le Kremlin que, dans le cadre du blocus, les grenades lancées contre les sous- marins soviétiques au large de Cuba n’étaient pas dangereuses. Mais, pour une raison qui n’est toujours pas établie, Savitsky n’en a pas été informé. Que va- t- il faire ?
Ordonner le tir de son arme secrète, un engin dont les Américains ignorent qu’elle est en service sur ce type de sous- marin (ils ne l’apprendront qu’en… 1. Hiroshima ? Le patron du sous- marin ne peut, seul, déclencher le tir.
Cette torpille spéciale était gardée 2. Svetlana Savranskaya. Cet officier disposait du jeu de clés indispensable pour armer l’engin et lui seul pouvait installer sa tête nucléaire. D’après les règles édictées par le Kremlin, le commandant ne peut ordonner à l’ange gardien de lancer sa bombe sans en avoir reçu lui- même une instruction formelle de Moscou. Mais, curieusement, avant son départ vers Cuba, les patrons de la Marine soviétique lui ont donné d’autres consignes.
Un vice- amiral a déclaré que les commandants des quatre sous- marins qui rejoignaient secrètement l’île en ce mois d’octobre 1. Or, justement, les explosions de charges « creuses » lancées par les destroyers américains ont provoqué une petite fissure dans le B- 5. Selon le récit d’un officier présent dans le sous- marin, après les dix détonations, le commandant Savitsky perd son sang- froid. Ayant une fois encore vainement tenté de joindre Moscou, il lance à ses hommes : « On va les faire exploser maintenant ‘. Nous mourrons, mais nous coulerons tous ensemble.
Et il ordonne à l’officier de sécurité d’armer la torpille spéciale… « S’il l’avait lancée, il aurait détruit d’un coup tout le groupe naval américain à ses trousses et Kennedy aurait été contraint de répliquer avec une arme nucléaire. Cela aurait été le début d’un engrenage fatal », explique Svetlana Savranskaya, qui va publier « The Soviet Cuban Missile Crisis » (1).
Pourquoi Savitsky a- t- il renoncé ?